Julien JOB, propriétaire du plus grand élevage de chameaux de France, nous a fait l’immense honneur de répondre à nos questions. Au sein de la Camélerie dans le ch’Nord, il nous parle de sa passions des bossus et de son projet de production de lait de chamelle.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Julien JOB, J’ai 39 ans et je suis passionné d’animaux. J’ai fini par en faire mon métier.
Quel est votre parcours professionnel ?
Après l’obtention de mon bac Scientifique (option maths), j’ai fait une prépa HEC. Puis, j’ai bifurqué dans le cursus professionnel où je suis arrivé en animalerie. Je me suis spécialisé jusqu’à obtenir un contrat de qualification « vendeur en jardinerie animalerie ». Enfin, j’ai monté mon entreprise JACO en 2003 et la Camélerie sous forme associative en 2015.
Dans quelle ville habitez-vous actuellement ?
J’habite à Feignies dans le département du Nord (59) dans la région Hauts-de-France. C’est ma ville natale.
D’où vous est venu cet amour pour les chameaux ?
A la base, je suis un amoureux des animaux en tout genre. Puis, c’est parti d’un constat entre le contact de l’animal et la rentabilité possible.
Possédez-vous des chameaux ? si oui, combien ?
Je possède en tout 70 chameaux toutes bosses confondues (chameau de Bactriane, dromadaire et turkoman).
Vous préférez les chameaux à 1 bosse (Camelus dromedarius) ou à 2 bosses (Camelus bactrianus) ?
J’aime le chameau pour sa beauté et son caractère. J’aime le dromadaire pour la facilité à pouvoir travailler avec lui et son entretien.
Parmi les merveilles anatomiques et physiologiques du chameau, laquelle vous fascine le plus ?
Il n’a pas besoin de grand-chose et ça lui convient parfaitement. Sans parler de son endurance extrême à beaucoup de choses.
Quel est votre plus beau souvenir avec un chameau ?
Il y a deux choses que je n’oublierais jamais. La première est lorsque mon tout premier mâle est arrivé. La seconde, c’est le moment où j’ai accueilli 20 chamelles blanches venues de Russie.
Quel est votre « pire » souvenir avec un chameau ?
Les mauvaises expériences de mise-bas de certaines mères qui ont du mal à élever leur petit et qu’il faut donc aider. Le tout en étant pleinement conscience qu’elles veulent juste nous tuer à ce moment-là 😊
Quelle est votre plus grande réussite/fierté dans le monde de ces grands camélidés ?
Ma plus grande fierté est d’avoir monté mon troupeau tel qu’il est aujourd’hui et avoir su en parler. Ainsi que donner vocation à plusieurs en France.
Voici quelques articles de presse traitant du projet de Julien :
- BFM Grand Lille
- L’observateur
- Reporterre
- Région Hauts-de-France
- Au salon de l’agriculture
- La voix du Nord
Quel est votre plus grand échec/déception dans l’univers de ces grands camélidés ?
La gestion des maladies qui amène parfois à des décès. Également la difficulté à fédérer des gens pour cette cause noble et commune.
Décrivez-nous une journée type de votre quotidien ?
J’ai un employé qui s’occupe du troupeau, je suis là pour l’assister et pour gérer tous les côtés administratifs. J’ai aussi un commerce annexe qui prend la plupart de mon temps.
Buvez-vous du lait de chamelle quotidiennement ?
Non, pas encore. Pour le moment en tout cas (NDLR : L’interview avait été réalisée bien avant que la Camélerie n’intègre le projet CAMELMILK).
Quelle est votre recette ou plat préféré à base de lait de chamelle ?
Je n’ai pas encore de plats préférés à base de lait de chamelle.
Qu’aimeriez-vous voir se développer ou s’améliorer dans le futur pour les chameaux ?
Il serait grand temps que les chameaux aient enfin une reconnaissance agricole.
Comment pouvons-nous contribuer au développement culturel voire socio-économique des chameaux à travers le monde ?
Il faut accorder au chameau plus de reconnaissance et lui donner une place autre que celle d’animal de cirque ou de zoo.
Pourquoi selon-vous les chameaux seraient l’une des solutions à exploiter dans la transition écologique ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Premièrement, les chameaux préservent leur environnement et laissent peu d’empreintes sur le paysage. Deuxièmement, les coûts d’entretien sont relativement réduits par rapport aux autres élevages. Enfin, c’est un animal fiable qui permet une production raisonnée sans maltraitance.
Vous êtes actif sur les réseaux sociaux, que préférez-vous voir sur ces réseaux ?
L’engouement de certaines personnes qui s’intéressent de plus en plus à nos animaux et ce qu’on arrive à faire avec eux.
Où pouvons-nous suivre vos aventures et retrouver vos activités/publications/articles ?
Oui il y a le site internet de la Camélerie mais il est plus simple de nous suivre sur Facebook pour les publications quotidiennes et se tenir à jour.
Un mot de la fin pour les amateurs de chameaux ou ceux qui ne connaissent pas encore cet animal ?
C’est un animal vraiment agréable. Il est adorable et reconnaissant. Même quand il s’allonge parterre je peux être sur lui et jouer sans risque. Ils comprennent ce qu’on leur donne et ressentent si on les aime ou pas. Ils répondent quand on les appelle et sont très tactiles. En bref, il apprécient les câlins et les caresses.
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