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Lorsqu’on vous dit que tout est bon dans le chameau, ce n’est pas une blague. Utiliser des excréments de chameaux dans le processus de fabrication du ciment, pourquoi pas ? Une société de production de ciment (Gulf Cement Company) a eu la brillante idée d’utiliser les déjections de chameaux dans le processus de fabrication du ciment. Ce recyclage a eu pour conséquence de réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que de préserver la propreté de l’Émirat.
2 tonnes d’excréments remplacent 1 tonne de charbon
Sous la supervision et le contrôle du gouvernement local, les éleveurs et propriétaires de chameaux déposent les excréments de leurs chameaux dans des stations de collecte. Les excréments de chameaux seront alors mélangés avec du charbon pour alimenter la chaudière d’une grande cimenterie. Ainsi, on s’est rendu compte que deux tonnes d’excréments pouvaient remplacer une tonne de charbon.
D’après Mohamed Ahmed Ali Ebrahim (directeur de la société), l’inspiration vient des générations antérieures qui utilisaient de la bouse de vache pour se chauffer. Personne n’a pensé aux excréments des chameaux. Aujourd’hui, sa compagnie utilise 50 tonnes de fumier de chameau par jour !
La bouse de chameau : carburant rare mais bien adapté pour la région
À Ras Al Khaima qui se trouve au nord des Émirats Arabes Unis, il existe environ 9000 chameaux utilisés pour la production laitière, la course ou les concours de beauté. Chaque chameau produit environ 8kg de déjections quotidiennement, soit plus que ce que les fermiers utilisent comme engrais. Ces déjections sont mélangées au charbon pour maintenir les cimenteries fonctionnelles en continu à 1400°C. Le gouvernement souhaite que les déjections de chameaux ne se retrouvent plus dans les décharges. Leur objectif étant de recycler 75% de tous les déchets de la décharge d’ici 2021.
« Les déchets ne sont qu’une ressource au mauvais endroit »
L’autre souhait des autorités est que davantage de cimenteries adoptent ce processus de fabrication. En effet, on peut utiliser les excréments de volaille, les déchets industriels et voire même les boues issues du traitement de l’eau. Sonia Ytaurte Nasser, directrice exécutive de l’agence de gestion des déchets, dit même que les déchets ne sont rien de plus qu’une ressource qui se trouve au mauvais endroit.
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