L’autisme ou les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales. En particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours (1). Chaque cas diffère d’une personne à l’autre. Il n’existe pas un seul autisme mais plutôt des personnes avec des besoins différents et variés.
L’autisme en quelques chiffres
Dans le monde, 1 personne sur 150 est atteinte d’autisme. En France, on compte environ 700 000 personnes concernées dont 100 000 ont moins de 20 ans. A travers les chiffres statistiques, on remarque que l’autisme a une tendance masculine. En effet, il concerne 3 fois plus les garçons que les filles. Enfin, 80% des enfants atteints d’autisme en France ne sont pas scolarisés.
A l’échelle mondiale, le 2 avril est la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Cette journée vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement. Pour l’occasion, les Français se vêtissent de bleu en soutien aux personnes atteintes d’autisme. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #TousEnBleu est boosté pour un champ de visibilité accru concernant cette cause.
Nutrition et autisme : le lait de chamelle à l’étude
En 2017, deux scientifiques Turcs publient un article dans la revue internationale NUTRITIONAL NEUROSCIENCE qui s’intéresse aux différentes approches nutritionnelles actuelles dans le traitement des troubles du spectre autistique (2). Il s’agit d’une revue bibliographique. Autrement dit, les auteurs ont repris toutes les études scientifiques traitant du lien entre autisme et nutrition sur les bases de données PUBMED, SCIENCE DIRECT, EBSCO.
Finalement, leurs recherches ont montré que chez les personnes atteintes de TSA, certains aliments peuvent jouer un rôle important dans l’aggravation des symptômes. C’est le cas des aliments contenant du sucre, des additifs, des pesticides ou des OGM. En revanche, d’autres aliments vont au contraire permettre un soulagement des symptômes : lait de chamelle, régime sans gluten, curcumine, probiotiques, régime cétogène.
Le lait de chamelle atténue les symptômes liés à l’autisme
La composition particulière du lait de chamelle lui confère en effet des propriétés antibactérienne, antivirale et immunologique particulières (3). Il a été prouvé de manière significative que le lait de chamelle améliore les symptômes chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (on en parle plus en détail dans cet article). Le lait de chamelle jouerait un rôle dans la diminution du score CARS (score d’évaluation du trouble autistique) chez les enfants ayant consommé du lait de chamelle.
Une autre étude parue en 2016 (Abdel Gader et al.) rapporte que le lait de chamelle atténue les symptômes. Le lait de chamelle agirait en rendant les patients moins destructeur ou en améliorant leur expression émotionnelle et leur communication.
Ces premiers résultats sur les effets bénéfiques du lait de chamelle dans les TSA sont prometteurs. Le lait de chamelle pourrait devenir un élément du traitement et du suivi de ces patients. Il pourrait en association avec les traitements et thérapies déjà existants. A terme, d’autres études à plus grande échelle devraient voir le jour sur les bienfaits du lait de chamelle dans cette pathologie.
(1) Inserm
(2) Current nutritional approaches in managing autism spectrum disorder : a review
(3) Kappeler S, Farah Z, Puhan Z. Sequence analysis of Camelus dromedarius milk caseins. J Dairy Res 1998;65(2):209–22.
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